La Réunion n’est pas épargnée par le problème du dopage. Si le cyclisme est souvent pointé du doigt, selon Jean-Yves Morel, correspondant de dopage à la DJSCS de La Réunion, cette pratique touche toutes les disciplines sportives. 19 d’entre elles, allant de l’athlétisme aux sports collectifs (football, handball, rugby) et de combat (boxe thaï, boxe française, boxe anglaise) en passant par la pétanque et les courses automobiles, ont été contrôlées l’année dernière.
Effectués par des médecins agréés et assermentés par la direction de la jeunesse et des sports, sur les événements sportifs mais aussi à l’entraînement, sous l’égide d’une fédération reconnue par l’Etat, 141 contrôles anti-dopage ont été effectués en 2012. Sur ces 141 contrôles, qui ont concerné 98 hommes et 43 femmes, 11 se sont avérés positifs. Un chiffre au dessus de la moyenne nationale, selon la DJSCS. La Réunion se classe ainsi au 7ème rang des régions françaises en termes de cas positifs et est 1ère des régions d’outre-mer.
Dans le détail, comme le révélait Imaz Press Réunion en novembre dernier, un pilote participant au 43e Tour Auto de La Réunion a été contrôlé positif. Un cas de dopage a aussi été détecté lors d’un match de basket handisport à Saint-Pierre, deux lors du gala de boxe thaï Contender au Port, un lors du Patsomme Golf Colorado et deux lors de la finale de la coupe de La Réunion de pétanque. Une substance dopante a aussi été décelée lors d’analyses effectuées sur un participant du Grand Raid et sur deux finalistes de la coupe de La Réunion de football. À noter également le refus - considéré comme cas positif - d’un pilote de la Mégavalanche de se conforter aux modalités de contrôle.
Dans 55% de ces cas, la substance mise en cause est le cannabis. "Bien souvent employé comme anti-stress ou anti-douleur", commente Marie-Claude Galland, médecin conseiller dopage à La Réunion. Mais des diurétiques, stimulants, anabolisants et un bronchodilatateur ont également été détectés. En utilisant ces produits dopants, les sportifs s’exposent à des risques pour leur santé : troubles cardio-vasculaires, lésions articulaires et tendineuses, problèmes hépatiques, troubles de l'attention, du sommeil ou encore état dépressif.
Notons qu’en cas d’analyse positive, la fédération sportive concernée, le ministère de la jeunesse et des sports, et le conseil de lutte contre le dopage sont prévenus. Une procédure disciplinaire est déclenchée par la fédération sportive. Le sportif est alors informé par lettre recommandée, en toute confidentialité. Il peut, sous cinq jours, demander une deuxième analyse (ou contre-expertise).
Si le résultat positif est confirmé, le sportif est convoqué devant la commission disciplinaire de lutte contre le dopage. En cas de sanction, il peut faire appel – dans un délai compris entre 10 jours et 20 jours – auprès de la commission d’appel de la fédération.
L’athlète reconnu coupable de dopage peut être interdit temporairement ou définitivement de participer aux compétitions et manifestations sportives. Il peut être puni d’un emprisonnement de six mois et d’une amende de 7 500 euros pour ne pas avoir respecté les sanctions prononcées par le conseil de prévention et de lutte contre le dopage.
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