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Le chercheur Roland Marchal raconte une détention "très douloureuse"

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"Je n'ai pas été physiquement torturé mais ai beaucoup souffert de mon enfermement et, surtout, de mon isolement", confie-t-il dans ces propos écrits transmis par son comité de soutien.

"Bien plus que les interrogatoires, c'est ce confinement - bien différent de celui qui nous est imposé par le coronavirus - qui s'est révélé très douloureux", ajoute-t-il.

Roland Marchal et sa compagne Fariba Adelkhah, tous deux chercheurs au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po à Paris, ont été arrêtés en juin 2019 à Téhéran. Accusés notamment de "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", ils ont toujours clamé leur innocence.

Roland Marchal, spécialiste de l'Afrique, a été libéré dans le cadre d'un échange avec un Iranien détenu en France et dont les Etats-Unis réclamaient l'extradition, selon Téhéran. Revenu à Paris le 21 mars, il a été brièvement hospitalisé pour des examens avant de se plier au confinement imposé par l'épidémie de Covid-19.

"Seuls les livres (...) auxquels j'avais accès de façon partielle et les amitiés nouées avec quelques détenus m'ont permis de tenir dans un univers où chaque jour ressemble au précédent et au suivant", a souligné Roland Marchal.

Il a raconté n'avoir pu voir sa compagne "que trois fois, chaque fois pour quelques minutes (et) sous la haute surveillance d'interrogateurs" et n'avoir pris connaissance de sa grève de la faim qu'après coup.

Mme Adelkhah a observé cette grève de la faim pendant 49 jours pour dénoncer la détention d'universitaires en Iran. Elle y mis fin le 12 février, à l'appel de son comité de soutien, alors que son état de santé était jugé alarmant. Leur procès s'est ouvert le 3 mars à Téhéran mais seule la chercheuse avait comparu devant le tribunal.

"En mars, j'ai été conduit au tribunal mais on m'a retenu dans une voiture alors que Fariba était déférée devant le juge, puis ramené dans ma cellule: mon procès, reporté, n'a jamais eu lieu", dit-il.

Roland Marchal a remercié tous ceux qui ont "contribué à sa libération" et "continuent à se mobiliser pour celle de Fariba". Il a aussi mis l'accent sur tous "les autres universitaires malmenés dans les pays du Golfe persique, en Iran et dans certains pays voisins".

Il a précisé n'avoir eu connaissance de la campagne de mobilisation en leur faveur qu'une fois libéré. "Je n'en avais aucune idée auparavant car même si j'ai pu voir le Consul et mon avocat plusieurs fois, ils ne pouvaient parler librement", a-t-il observé. AFP


Le Port à vos côtés #RestZotKaz" un group Facebook pou kozé

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Bons plans, ateliers ludiques, photos, infos pratiques, conseils, trucs et astuces pour s’occuper ou se détendre sont à échanger sur ce groupe Facebook tout au long de la période de confinement

"La mairie du Port veut ainsi vous faciliter la vie tout en contribuant à la sensibilisation sur les mesures de confinement et les gestes barrières" écrit la ville en direction de la population.

Pour aller sur Le Port à vos côtés #RestZotKaz on clique ici

www.ipreunuon.com

50.000 morts en Europe mais des décès en baisse, vers une semaine "horrible" aux Etats-Unis

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La pandémie a fait près de 70.000 morts dans le monde, depuis son apparition en décembre en Chine. Parmi les quelques 1,25 million de cas recensés, le Premier ministre britannique Boris Johnson, hospitalisé dimanche dix jours après avoir été testé positif. "Mesure de précaution", ont assuré ses services, car il "continue de présenter des symptômes persistants du coronavirus".

"Aujourd'hui, il est à l'hôpital pour subir des tests, mais il continuera d'être tenu informé de ce qui se passe et d'être aux commandes du gouvernement", a assuré Robert Jenrick, ministre chargé du Logement et des Communautés. Des signes encourageants apparaissent, timidement, en Europe. En Espagne, le bilan quotidien des décès était en baisse lundi (637 morts en 24 heures), pour le quatrième jour consécutif. Et la contagion ralentit dans le pays qui a payé le plus lourd tribut à la maladie après l'Italie.

"La pression diminue" grâce à "une certaine décrue" des hospitalisations et admissions en soins intensifs, s'est félicitée dimanche Maria José Sierra, du Centre d'alertes sanitaires espagnol. Mais le pays, après plus de 13.000 morts, étudie "très sérieusement" l'idée d'imposer le masque pour sortir de chez soi, prenant en exemple les sociétés asiatiques qui ont déjà du surmonter d'autres épidémies.

- "Nous vaincrons" -

En Italie, "la courbe a commencé sa descente", constatait dimanche le patron de l'Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro. Le pays, qui compte près de 16.000 morts, sait néanmoins qu'il a "encore quelques mois difficiles" devant lui, a insisté le ministre de la Santé, Roberto Speranza. "Il ne faut pas baisser la garde", a confirmé le Premier ministre Giuseppe Conte.

La solidarité s'organise comme elle peut, avec de la nourriture passée de balcon en balcon dans les quartiers pauvres de Naples. Une tendance à la baisse était aussi enregistrée dimanche en France, avec 357 décès enregistrés à l'hôpital au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus bas depuis une semaine. Mais les autorités ont aussi prévenu que la France allait sans doute connaître en 2020 sa pire année de récession économique depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

En Grande-Bretagne, le moment était assez solennel pour une allocution, rare, de la reine Elisabeth II. "Nous vaincrons et cette victoire sera celle de chacun d'entre nous", a lancé dimanche soir la souveraine de 93 ans. "Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres".

- "Pearl Harbor" -

Aux Etats-Unis, où le bilan approche 10.000 morts (9.633 dimanche), la propagation inquiète au plus haut point. "Dans les jours à venir, l'Amérique va supporter le pic de cette terrible pandémie. Nos combattants dans cette bataille à la vie et à la mort sont les incroyables médecins, infirmiers et personnels de santé en première ligne", a déclaré dimanche soir le président Donald Trump. "Nous savons tous que nous devons atteindre un certain seuil, qui va être horrible en termes de morts, pour que les choses commencent à changer. Nous arrivons tout près de ce point-là maintenant. Et les deux prochaines semaines vont être, je pense, très difficiles", a-t-il jugé.

L'administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams, a préparé l'opinion publique au pire. "La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays". Dans l'épicentre, la mégalopole de New York, le système de santé est "en situation de stress" faute "d'équipements et de professionnels" en nombre suffisant, d'après le gouverneur de l'Etat, Andrew Cuomo. Une baisse du nombre de morts dimanche lui a fait espérer être "très proche du pic", même s'il "est encore trop tôt" pour le savoir.

- Vers l'état d'urgence à Tokyo -

La baisse de la mortalité liée au Covid-19 en Europe a rassuré les investisseurs lundi: dans le sillage de Tokyo (4,24% à la clôture), Paris et Francfort ont ouvert sur une hausse respective de 3,46% et 3,81%, tandis que Londres progressait de 2,43% vers 07H50 GMT.

Partout dans le monde, les dirigeants tentent de convaincre leurs concitoyens de tout faire pour éviter la propagation de l'épidémie, et de montrer l'exemple. Le gouvernement japonais se préparait à déclarer mardi l'état d'urgence dans plusieurs régions du pays où les cas de Covid-19 sont en forte hausse, dont Tokyo et Osaka.

Le Premier ministre Shinzo Abe a annoncé dans le même temps un plan massif de soutien à l'économie du pays de 915 milliards d'euros. A contre-courant, l'Autriche où le Covid-19 a fait 204 morts, souhaite progressivement assouplir les restrictions en vigueur pour lutter contre le nouveau coronavirus à partir du 14 avril, en commençant par la réouverture des petits commerces et selon un calendrier qui s'étalera sur plusieurs mois.

"Notre but est une remise en marche par étapes", a déclaré le chancelier Sebastian Kurz lors d'une conférence de presse, appelant la population à conserver "la plus grande discipline". Enfin, le secrétaire de l'ONU Antonio Guterres a eu une pensée pour les femmes et jeunes filles. Avec le confinement, "le monde a connu une horrible flambée de violence domestique (...) Je lance aujourd'hui un nouvel appel pour la paix à la maison, dans les foyers, à travers le monde entier". AFP

Oui à la prescription de la chloroquine, signons la pétition "Ne perdons plus de temps"

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• Malgré un confinement effectif depuis 21 jours, la courbe épidémique du nombre de cas confirmés ne cesse de grimper ; ce qui signifie que les chiffres rendus publics, basés précisément sur ces " cas confirmés ", sont probablement en dessous de la réalité;

• Les mesures préventives doivent être renforcées au regard du caractère hautement contagieux du virus Covid-19 et des faibles moyens dont disposent nos soignants et nos infrastructures médicales.

Un constat s’impose : la population réunionnaise est extrêmement vulnérable. Si nous attendons que la pandémie prenne de l’ampleur pour mieux la contrer, il sera trop tard.

Ne perdons pas de temps, #NePerdonsPlusDeTemps.

Nous devons tous soutenir l’initiative des Professeurs Philippe Douste-Blazy, Professeur de santé publique et d’épidémiologie, ancien Ministre de la Santé ; Christian Perronne, Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches ; François Bricaire, ancien Chef du service de maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Membre de l’Académie de Médecine ; des docteurs Patrick Pelloux, Président de l’Association des médecins urgentistes de France ; Michèle Barzach, ancienne Ministre de la Santé, pour que :

- l'hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine soient mis à la disposition de nos pharmacies en quantité suffisante ;

- un stock significatif d'hydroxychloroquine/chloroquine soit constitué dans les plus brefs délais à la Réunion ;

- chaque médecin hospitalier puisse en prescrire à tous les malades atteints de forme symptomatiques de l'affection à Covid-19 au stade le plus précoce, avant toute mise sous assistance respiratoire.

D'ailleurs, tous les Réunionnais connaissent la nivaquine, un médicament contre le paludisme. Ainsi, que ce soit à l’époque à La Réunion, ou encore maintenant lorsqu’ils se rendent dans des pays voisins concernés, les Réunionnais prennent de la nivaquine pour se prémunir contre le paludisme.

Il faut savoir que la nivaquine, c’est le nom du médicament à base de chloroquine. La pétition qui a été lancée vise à permettre l’utilisation de la chloroquine, sur prescription médicale, dans la lutte contre le coronavirus

Nous invitons tous les Réunionnais à signer la pétition "Traitement Covid-19: ne perdons plus de temps ! #NePerdonsPlusDeTemps".

André THIEN AH KOON Maire du Tampon

Argent public, salaires mirifiques... Orage sur le foot anglais

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Critiquée pour son recours aux aides publiques, l'opulente Premier League doit trouver un accord sur des baisses salariales pour sauver la face devant une opinion publique exaspérée. "C'est désormais une situation où il n'y aucun gagnant", a déploré dimanche l'ancien capitaine de la sélection anglaise Wayne Rooney dans une tribune publiée par le Sunday Times.

La situation semble d'autant plus inextricable que le débat a viré aux dialogue de sourds entre ceux choqués de voir des clubs richissimes mettre leur petit personnel au chômage partiel et ceux révoltés que les joueurs n'aient pas encore baissé leurs salaires.

Les exemples de Tottenham et Liverpool, deux clubs largement bénéficiaires mais qui ont tout de même choisi d'utiliser le programme de sauvegarde de l'emploi du gouvernement, sont mal passés, notamment auprès d'anciennes gloires comme Stan Collymore et Jamie Carragher, d'autant que d'autres clubs aisés, comme Manchester City, ont fait le choix inverse.

Pendant ce temps, quelques uns des joueurs les mieux payés d'Europe continuent à recevoir leurs salaires hebdomadaires parfois supérieurs à 200.000 GBP (228.000 EUR).

- Discussions houleuses -

Lier les deux aspects (aides publiques et salaires des joueurs), comme l'a fait le ministre de la santé Matt Hancock jeudi dernier, a été une erreur, a souligné dès le début le syndicat des footballeurs (PFA). Réduire ces salaires mirobolants pour payer les salariés "non-joueurs" revient à faire payer à des employés (les joueurs) les décisions des entreprises que sont les clubs.

Les discussions sur des baisses ou des reports de salaire - les clubs de Premier League ont évoqué des coupes pouvant aller jusqu'à 30% du montant annuel - doivent pourtant bien reprendre cette semaine. Mais l'accueil très frais réservé par la PFA à cette base de négociation laisse augurer des discussions houleuses. Le président du syndicat, Gordon Taylor, a notamment reproché aux clubs le flou de leur proposition sur les modalités de ces baisses et de ces reports décrits comme "conditionnels" par la Premier League, sans plus de précisions. Il attend aussi des clubs qu'ils démontrent que leur situation nécessite vraiment ces concessions.

"Je pense que si les clubs ne sont pas capables (...) d'expliquer pleinement leur position, ils doivent s'attendre à de la défiance de la part des joueurs", a déclaré dimanche Taylor au Telegraph. Les joueurs "veulent la transparence complète. Ils ne sont pas stupides (...) Ils veulent en connaitre les raisons et où va aller l'argent", a-t-il ajouté.

- "Boucs émissaires" -

Soucieuse de négocier un accord global afin de défendre au mieux l'intérêt des nombreux footballeurs qui ne font pas partie des "millionnaires" de la Premier League, la PFA a sa part de responsabilité dans le retard pris par le football anglais dans la vague de solidarité affichée par les joueurs des plus grands clubs en Allemagne, en Espagne ou en Italie.

Mais l'opinion publique britannique, qui aime faire des footballeurs ses "boucs émissaires", pour reprendre une expression utilisée par Rooney, s'impatiente. Selon un sondage YouGov publié en fin de semaine dernière, 92% des 2154 personnes interrogées estimaient que les joueurs de l'élite anglaise devaient faire des sacrifices financiers et plus des deux tiers chiffraient même cet effort à 50% ou plus de leur salaire.

De nombreux joueurs ne sont pourtant pas des sans-coeur. Plusieurs initiatives individuelles à destination d'associations ont déjà vu le jour, comme des dons accompagnés parfois de levées de fonds. Et bien avant les déclarations du ministre Matt Hancock, les capitaines des 20 équipes de Premier League travaillaient déjà à la constitution d'un fonds d'aide pour aider directement les services de santé britanniques. Mais le temps ne joue pas en leur faveur dans cette bataille où les dégâts en termes d'image sont déjà considérables... AFP

"Safety check", un outil pour se tenir au courant entre usagers et personnel médical

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Développé avec la collaboration des établissements médico-sociaux de La Réunion et l'appui technique du GCS TESIS, le " Safety Check " permet aux usagers du médico-social confinés à domicile de donner des nouvelles aux établissements qui les accompagnent. En cas de besoin, ils peuvent aussi demander de l'aide. Plus d'un millier de Réunionnais, handicapés ou précaires, seraient directement concernés par le Safety Check.

Le confinement est actuellement de mise pour les usagers du médico-social qui peuvent rester à domicile, à l'inverse des résidents des EHPAD, par exemple. Les structures du médico-social sont toutefois tenues de vérifier à distance la bonne santé des usagers. Les professionnels doivent donc contacter régulièrement tous les usagers de leur établissement pour vérifier qu'ils vont bien. Pour leur permettre de simplifier ce lien indispensable au quotidien, l'éditeur SociaNOVA a mis en place un Safety Check automatisé intégré à la solution OGiRYS (dossier de l'usager).

Comment ça marche ?

• Un message automatique est envoyé aux usagers des structures équipées d'OGiRYS, mais aussi à leurs familles, leurs représentants légaux, et à l'ensemble des contacts listés dans leur dossier. • Ce message (mail ou SMS) contient un lien vers internet. Lorsqu'il clique dessus, l'usager (ou l'un de ses proches) accède à un formulaire sécurisé. Il peut, au moyen de deux boutons simples, dire s'il va bien, ou signaler s'il a besoin d'aide. • Aucune inscription n'est requise pour l'usager, et l'installation d'une application n'est pas nécessaire : il suffit de disposer d'une connexion Internet. • Ce formulaire contient également un champ texte libre où l'usager ou sa famille peuvent apporter des précisions. La saisie vocale est également possible. • Si l'usager sollicite de l'aide, une alerte est remontée aux professionnels. • Ceux-ci peuvent donc recontacter rapidement l'usager en cas de problème, et concentrer leurs efforts de suivi sur la liste des usagers n'ayant pas répondu. • Les professionnels éducatifs du médico-social n'ont pas vocation à se prononcer sur d'éventuelles questions d'ordre médical. Le cas échéant, ils redirigent les usagers vers leur médecin traitant ou, en cas d'urgence, vers le 15.

- Un lien pour un public fragile -

"Ce Safety Check présente un gain de temps précieux pour les professionnels dans un contexte de travail compliqué, mais il permet surtout aux usagers eux-mêmes de pouvoir remonter leurs problèmes", précise Jonathan Moreau, Chef de projet DUMS (Dossier de l'Usager du Médico-Social) à l'Association Frédéric Levavasseur, qui gère plusieurs établissements à l'île de La Réunion. "Ce système vient apporter une aide pour assurer le lien avec les usagers et leurs proches dans cette période si particulière. Les usagers et leurs proches ont un moyen de communiquer avec nous, tout en assurant à la fois la traçabilité et la sécurité."

"Ce lien est indispensable durant l'épidémie pour permettre aux professionnels d'accompagner au mieux leurs publics. Il est d'autant plus critique que les personnes suivies par des structures médico-sociales sont particulièrement vulnérables dans le contexte de l'épidémie de Covid-19" précise Maximilien Chayriguès, directeur général de SociaNOVA.

"Une grande partie des usagers concernés, à La Réunion mais aussi en France, sont des personnes fragiles, précaires, qui présentent souvent des problématiques multiples. Ils ont donc un risque plus élevé, notamment face au coronavirus. Aujourd'hui, il est très important d'accompagner ces personnes qui ont dû rentrer chez elles, et qui peuvent être isolées" ajoute le directeur.

Si ou ve aide a nou et sauve nout résident, reste out kaz

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Les personnes accueillies, pour certaines vieillissantes, sont vulnérables face à l’épidémie de coronavirus.

Les soignants de la MAS n’ont pas cessé leur activité avec le confinement, et chaque jour, ils prennent en soin les résidents de la Maison d’Accueil Spécialisée.

Le Pôle Médico-Social Philippe de Camaret, ce n’est pas moins de 160 professionnels, médecin, infirmiers, aides-soignants, personnel éducatif, administratif, agents de service logistique...

Dans cette photo, à la manière des personnels soignants des CHU, les résidents et le personnel de la MAS, pancartes à la main, ont tenu à adresser un message aux Réunionnais.

Le confinement est capital pour permettre aux soignants de ne pas se contaminer et transmettre le covid 19 aux plus fragiles d’entre nous.

L'Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion s'organise face au covid-19

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- Le contact avec le patient maintenu grâce aux télécommunications -

Les activités des Centres Médico Psychologiques (7 CMP) et Centres Médico Psychologiques pour Enfants et Adolescents (10 CMPEA) sont maintenus surtout grâce aux télécommunications.

La direction de l’EPSMR a déployé dans chaque CMP et CMPEA des lignes téléphoniques supplémentaires, des PCs portables, des téléphones mobiles avec l’objectif de garder un contact régulier entre les patients, les soignants et les familles. Sont utilisés dorénavant des outils comme les messageries mobiles (type whatsapp…), Star Leaf (usage interne seulement), Skype, Cimaise…

Les activités qui sont constatées pour chaque CMP représentent 100 à 200 patients contactés tous les jours. En complément, une organisation hebdomadaire prévoit la répartition des psychologues et assistants sociaux.

Pour la sécurité des patients et du personnel soignant, les hôpitaux de jour de pédopsychiatrie sont fermés depuis le 23/03/2020 et les hôpitaux de jour adultes sont maintenus pour une activité limitée.

- Le parcours patient hospitalisé réorganisé -

Les lits des Centres d’Accueil Psychologiques ont été fermés depuis le 30 mars 2020. Une unité dédiée à l’accueil des " patients vulnérables " de l’EPSMR a été mise en place le même jour.

Le choix de l’unité Alamandas sur le site de Bras Fusil a été fait pour cette unité dédiée. Le choix des patients est réalisé par les médecins somaticiens et les nouveaux entrants sont admis à l’issue de la quatorzaine.

- L’accueil des patients sécurisé pour le patient et pour le personnel soignant -

• Une unité dédiée pour les patients suspects et une unité de quatorzaine

L’unité Cardamome se transforme et se scinde en deux sous unités (depuis le 30 mars 2020) avec :

- un secteur " zone grise " dédié aux admissions et aux patients suspects. Un accueil est dédié aux patients entrants des trois pôles (Est, Nord et Ouest). La prise en charge se fait sur : - les patients en attente de résultats des tests COVID-19 réalisés dans les services des urgences, les patients refusant le test COVID-19, - les patients en entrée directe (SDRE, CMP) (test COVID-19 Laboratoire Cerballiance / Centre de Lutte Anti Tuberculeuse), - les patients susceptibles d’un retour immédiat à domicile après un bilan psychiatrique ;

L’hébergement se fait en chambre seule, avec un service des repas et une administration des médicaments et des soins individualisés. Une équipe (renforcée en temps aide-soignant) est dédiée et le personnel porte des masques chirurgicaux. Si les patients présentent des symptômes COVID-19, des tenues de protection complètes sont mis à leur disposition.

- un sous-secteur dit de " quatorzaine ": un accueil est dédié aux patients entrants des trois pôles (Est, Nord et Ouest) et issus du secteur " zone grise " et testés COVID-19 négatif.

L’hébergement se fait en chambre seule, avec un service des repas et une administration des médicaments et des soins individualisés. Une équipe est dédiée et le personnel porte des masques chirurgicaux. Si les patients présentent des symptômes COVID-19, des tenues de protection complètes sont mis à leur disposition.

Les patients sont orientés vers l’unité Jasmin en cours de quatorzaine ou retournent à leur domicile.

• Une deuxième unité de " quatorzaine "

Dans l’unité Jasmin depuis le 03 avril 2020 : un accueil est dédié aux patients entrants des trois pôles (Est, Nord et Ouest) depuis la zone " quatorzaine " de l’unité Cardamome. L’unité est dédiée à la poursuite des quatorzaines débutées à l’unité Cardamome.

L’hébergement se fait en chambre seule, avec un service des repas, une administration des médicaments et des soins individualisés pour éviter les regroupements. Une équipe est dédiée et le personnel porte des masques chirurgicaux. Si les patients présentent des symptômes COVID-19, des tenues de protection complètes sont mis à leur disposition.

Les patients sont orientés vers les autres unités de l’EPSMR à l’issue de la quatorzaine ou retournent à leur domicile en cours de quatorzaine.

A rappeler que tout patient dépisté COVID est orienté vers le CHU Nord (appel du centre 15). Dans l’attente, le patient est placé en isolement strict. Les professionnels doivent s’habiller en tenue complète pour tous les soins réalisés : - Surblouse - Charlotte - Masque - Gants - Lunettes

- Les aménagements en hospitalisation complète -

Une décision de suspendre les visites et les permissions a été prise depuis le 17 mars, de même pour les activités de groupe et le développement des suivis en individuels. Les patients sont désormais accompagnés individuellement pour circuler sur les sites d’hospitalisation. Les temps de repas ont été réorganisés.

- Les dispositifs pour soutenir le personnel et la population -

Le lien avec les patients est maintenu, le personnel hospitalier et la population sont soutenus

Les équipes mobiles L’équipe mobile de géronto psychiatrie, l’équipe mobile spécialisée, l’unité de liaison médicosociale et l’unité de psychotrauma continuent à intervenir auprès des personnes soignées pour maintenir " du lien " indispensable en cette période de crise.

• Le Care – Centre d’Appui en Réhabilitation. Un suivi de la file active du Care est assuré par l’équipe médicale.

• Le centre d’appel public et soignant L’Etablissement Public de Santé Mentale de La Réunion et la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique Océan Indien (CUMP OI), avec le soutien de l’ARS La Réunion, proposent depuis le lundi 30 mars 2020, un numéro d’appel gratuit de soutien médico-psychologique à la population, mais également, aux professionnels de santé qui en ressentent le besoin. Numéro vert gratuit : 0800 200 840 du lundi au vendredi de 09h à 18h


Attention aux retombées de cheveux de Pelé

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L’éruption volcanique en cours du Piton de La Fournaise s’est accompagnée de retombées de "cheveux de Pélé". Aussi, les autorités sanitaires appellent la population à la vigilance et transmettent des recommandations sanitaires.

  • Qu’est-ce que " les cheveux de Pelé " et quels en sont les risques ?

Conséquence de l’éruption en cours et sous l’effet des vents, des fibres de verre volcanique appelées " cheveux de Pélé " sont susceptibles de se former et se déposer dans les cours, les jardins et autres espaces extérieurs (terrasses, varangues…).

Les cheveux de Pélé sont de fins filaments de lave (aspect de fils brillants, de quelques centimètres de longueur, impalpables et cassants) et se présentent sous forme de fines aiguilles coupantes qu’il faut éviter d’ingérer de par leur capacité à générer des micro-blessures au niveau des muqueuses digestives.

Les cheveux de Pélé peuvent causer des irritations aux yeux et à la peau, en cas de contact. Les jeunes enfants, qui par nature portent fréquemment les mains à la bouche, doivent faire l’objet d’une attention particulière.

Le phénomène peut affecter toutes les communes proches du volcan en fonction de la direction du vent. Dans les conditions les plus favorables, les cheveux de Pélé peuvent être transportés sur des distances estimées à plusieurs dizaines de kilomètres.

Lire aussi :Piton de la Fournaise, après cinq jours d'activité, fin de l'éruption en surface

  • Recommandations à la population

Il est recommandé : • aux habitants de La Plaine des Cafres, et par extension, aux habitants des communes de Saint-Joseph, Saint-Philippe, Sainte-Rose et Le Tampon, de : - d’être vigilant aux retombées de cheveux de Pélé - nettoyer les surfaces afin qu’elles soient débarrassées des cheveux de Pélé, qui s’y seraient accumulés ; - laver soigneusement les légumes et les fruits provenant des jardins ; - éviter de manipuler les cheveux de Pélé à main nue ; et en cas de contact avec des cheveux de Pélé, laver les soigneusement avec de l’eau. - Eviter la fréquentation par les enfants des espaces extérieurs où la présence de cheveux de Pélé est relevée

• aux personnes, qui sont susceptibles de se rendre sur le site de l’éruption pour raison professionnelle :

- d’éviter le contact entre la nourriture et les surfaces sur lesquelles se seraient accumulés des cheveux de Pélé ; notamment lors des pique-niques ;

- d’éviter de manipuler les cheveux de Pélé à main nue ; en cas de contact, laver soigneusement avec de l’eau.

De façon plus générale, compte tenu des émanations de dioxyde de soufre émis par l’éruption, qui constitue un gaz irritant pour les voies respiratoires, il est également recommandé aux personnes vulnérables () devant se rendre aux abords du volcan, de prendre au préalable l’avis de leur médecin traitant.

() femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques.

  • Recommandations aux professionnels de l’agriculture

La Direction de l’Alimentation, de l’agriculture et de la forêt a enregistré des signalements d’agriculteurs. Il est par conséquent, recommandé les mesures suivantes.

• Production animale

Compte tenu de la quantité de " cheveux de Pélé " observée dans certains secteurs du sud de l’île, les éleveurs sont appelés à être vigilants en contrôlant leur pâturage afin d’éviter l’ingestion par leurs animaux. Ces produits volcaniques pourraient représenter un danger et provoquer, en cas d’ingestion de quantité importante, des lésions digestives. Dans la mesure du possible, les éleveurs sont invités à maintenir les animaux à l'intérieur des bâtiments jusqu’à la survenue de pluies permettant de lessiver le sol.

• Production végétale

Pour les secteurs de production de fruits et légumes impactés par des retombées de cheveux de Pélé, il est conseillé de bien laver les récoltes avant de les consommer ou de les commercialiser. Dans ces opérations de lavage il convient de se protéger les mains.

Le Département met à disposition des tablettes pour les collégiens boursiers

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Le Président du Département a signé ce jour une convention de partenariat avec le Recteur de l'Académie de La Réunion pour assurer la "continuité pédagogique" des collégiens, notamment boursiers, pendant la période de confinement liée à la pandémie du COVID-19.

La Collectivité mettra ainsi à la disposition, sous forme de prêt, des élèves des 53 collèges intégrés dans les "Plans numériques" successifs , une tablette pour atténuer la "fracture numérique" et désengorger l’accès à un matériel unique dans une famille nombreuse en télétravail.

Cette action concerne environ 4500 collégiens de l’île et prendra effet dès cette semaine.

"Le Conseil départemental, avec le concours de l’Etat, a réalisé des efforts conséquents dans le cadre des appels à projets collèges numériques et innovation pédagogique avec la distribution de plus de 4500 tablettes dans les collèges. Afin d'empêcher le décrochage scolaire,notamment des collégiens issus de familles défavorisées, la continuité pédagogique est un enjeu fort d’éducation et les actions de chacun doivent concilier sécurité des élèves et des personnels, maintien du lien pédagogique et poursuite des activités indispensables à la continuité des apprentissages", a déclaré le Président du Département.

Neuf personnes quittent leur centre de quatorzaine sans autorisation

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Depuis le 30 mars, une quatorzaine obligatoire en centre d’hébergement dédié a été mise en place par la préfecture pour tous les passagers arrivant à La Réunion. Cette mesure a pour objectif de freiner la propagation du virus sur le territoire par des personnes à risque en raison de leur provenance. Seules les personnes mineures isolées, les personnes justifiant de problèmes de santé majeurs (sur présentation d’un certificat médical) ou les personnes indispensables à la gestion de crise (sur demande de leur employeur) peuvent déroger à cette obligation.

Neuf personnes placées en centre de quatorzaine ont aujourd’hui quitté les lieux, sans y avoir été autorisées. La préfecture condamne vivement cet acte irresponsable, qui, par-delà son illégalité, va à l’encontre des engagements signés par les voyageurs concernés à leur arrivée sur le territoire et de tout sens civique. Des sanctions ont été prises à l’encontre des personnes concernées.

- Conditions d’hébergement des personnes placées en quatorzaine -

Neuf personnes, dont une famille de six, ont qualifié " d’invivables " leurs conditions de séjour dans le centre de quatorzaine ouvert ce samedi à La Réunion dans l’arrondissement Nord. La préfecture s’inscrit absolument en faux contre ce constat et rappelle que ces personnes se sont vues attribuer des chambres d'un hôtel reconnu pour son caractère haut de gamme. Un effort particulier a même été réalisé au profit des familles nombreuses en leur attribuant des chambres communicantes, avec deux balcons, de type " suite ". Les repas sont livrés trois fois par jour par un service traiteur qui a adapté les paniers repas aux interdits et besoins alimentaires des personnes. A la réception de l’hôtel, des fruits, des viennoiseries, du pain, du thé et du café sont par ailleurs disponibles en cas de " petite faim " entre les repas. Chaque chambre dispose d’une télévision, d’un accès WIFI et d’un téléphone fixe. Par-delà la présence d’un personnel de l’hôtel à la réception, une association agréée de sécurité civile est présente en journée pour faire le lien avec les proches venant déposer des effets personnels ou de la nourriture. Les personnes ont par ailleurs la possibilité d’appeler leur médecin traitant pour réaliser une téléconsultation ou le centre 15 en cas d’urgence. Des infirmiers et un médecin coordinateur assurent une présence ponctuelle dans la structure (à raison de deux demi-journées par semaine), dès lors qu’il ne s’agit pas de personnes malades mais en auto-surveillance. Compte tenu de l’ouverture récente du centre (samedi après-midi), les premières visites auront lieu demain.

Les conditions de logement et les règles ont été expliquées aux voyageurs lors de leur arrivée à l’hôtel. Les personnes peuvent sortir de leur chambre, dans le respect des gestes " barrières " et dans la limite d’une heure par jour conformément au règlement intérieur. Elles ne peuvent en revanche pas quitter le site de l’hôtel.

- Une quatorzaine mise en place pour limiter la propagation du virus -

La préfecture rappelle que les centres de quatorzaine obligatoire ont été mis en place afin de permettre le retour des résidents réunionnais ou des quelques personnes ayant un motif impérieux de venir à La Réunion (obsèques notamment), tout en limitant au maximum le risque de propagation de l'épidémie de coronavirus sur l'île de La Réunion. Ces centres de quatorzaine obligatoire ont été mis en place en réponse à l'évolution de la situation épidémique en métropole, mais également suite aux propositions de la communauté médicale qui ont estimé que la quatorzaine à domicile n'offrait pas de garanties suffisantes eu égard aux enjeux majeurs de santé publique. Ils sont juridiquement fondés sur un décret du gouvernement (décret n2020-293 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire) et un arrêté du Préfet de La Réunion (arrêté n2020-518 du 30 mars). Les restrictions que cela entraîne pour les personnes placées doivent ainsi être appréciées au vu de l'impératif de santé publique. La préfecture de La Réunion en appelle donc à la responsabilité et au sens civique des personnes placées. Sanctions à l’encontre des personnes ayant quitté le centre d’hébergement avant la fin de la quatorzaine Le fait d’avoir quitté le centre d’hébergement sans autorisation constitue une violation de l’arrêté préfectoral en vigueur. Ces personnes ont été verbalisées par la police nationale. Le préfet de La Réunion a par ailleurs effectué un signalement au Procureur de la République de Saint-Denis sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale. Le Procureur de la République pourra décider de poursuivre devant le tribunal correctionnel en retenant la qualification la plus adaptée. A chaque fois qu’il sera constaté que ces personnes ne sont pas dans le centre de quatorzaine où elles ont été placées, elles seront verbalisables. Pour rappel, conformément à l’article L. 3136-1 du code de la santé publique, le non-respect de la mesure de quatorzaine " est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.

Cette contravention peut faire l'objet de la procédure de l'amende forfaitaire prévue à l'article 529 du code de procédure pénale. Si cette violation est constatée à nouveau dans un délai de quinze jours, l'amende est celle prévue pour les contraventions de la cinquième classe. Si les violations prévues au troisième alinéa du présent article sont verbalisées à plus de trois reprises dans un délai de trente jours, les faits sont punis de six mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende ainsi que de la peine complémentaire de travail d'intérêt général, selon les modalités prévues à l'article 131-8 du code pénal et selon les conditions prévues aux articles 131-22 à 131-24 du même code, et de la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire lorsque l'infraction a été commise à l'aide d'un véhicule ".

Piton de la Fournaise, après cinq jours d'activité, fin de l'éruption en surface

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Une forte chute de l’intensité du trémor a été observé ce lundi 6 avril aux alentours de 13h30 annonçant la fin de l’éruption en surface. L'OVPF attend cependant une confirmation, nous explique la directrice de l'observatoire Aline Peltier.

"La plupart des éruptions de l'année dernière se sont arrêtées de façon abrupte, encore une fois on est sur une éruption très courte !" indique-t-elle. Comme à chaque fois cependant, une reprise de l'activité n'est pas impossible.

"Aucune hypothèse n’est écartée quant à l’évolution de la situation à venir (arrêt définitif, reprise de l'activité sur le même site, reprise de l'activité sur un autre site), compte tenu de la forte sismicité enregistrée depuis la journée du 5 avril" indique l'observatoire.

"Le front actif (bras de coulée sud) se situait à 360 m d’altitude soit à environ 2 km de la route nationale 2 (contre 550 m d’altitude et 2,7 km de la route hier à 10h30 pour le bras de coulée nord). Les images thermiques acquises hier soir par une équipe de l’OVPF/IPGP ont permis d’estimer une vitesse d’avancée du front de coulée de 40-60 m/h" annonce l'OVPF.

De son côté, la préfecture annonce le passage en phase de sauvegarde : "l’éruption volcanique débutée le jeudi 2 avril 2020 s’est arrêtée ce jour, lundi 6 avril 2020, à 13h30 heure locale, après une baisse progressive du trémor volcanique. Dans ces conditions, le préfet de La Réunion a décidé le passage en phase de sauvegarde du dispositif spécifique ORSEC du Volcan du piton de la Fournaise le lundi 6 avril 2020 à 16h."

- Risque amoindri d'effondrement du cratère Dolomieu -

"Compte tenu de cette fragilisation, un risque d’effondrement du cratère Dolomieu (ou d’une partie du cratère) n’est pas exclue" avaient précisé les scientifiques. Un effondrement pourrait être à l’origine de petites explosions. A priori, pas de risque humains ou matériels, sauf pour les infrastructures de l’OVPF.

“On remarque aussi une vidange rapide du réservoir pour alimenter l’éruption”, avait précisé la directrice de l'observatoire. "Les débits de surface estimés, à partir des données satellites, bien que toujours fortement perturbés par la couverture nuageuse autour du Piton de la Fournaise, sont toujours à la hausse. Sur les dernières 12 heures, les débits moyens ont été estimés à 30 m3/s" avait souligné l'observatoire.

Avec la fin de l'éruption, le risque d'effondrement du cratère Dolomieu est moindre. "La sismicité a fortement diminué", indique Aline Peltier, il y a donc "moins de risques" précise-t-elle.

- Cheveux de Pelé observés -

"De fortes quantités de cheveux de Pelé ont encore été reportées ce matin dans les secteurs situés au nord du volcan, notamment dans le secteur de La Plaine des Cafres où leur dispersion a été la plus forte" ajoute l'observatoire. "A la Plaine de Cafres (et notamment dans le secteur de la Plaine des sables) ces cheveux, rassemblés sous l’action du vent, ont formé des touffes de plusieurs dizaines de cm."

"Des témoignages font état également de retombées de cheveux de Pelé de la Ravine des Cabris (Saint Pierre) à Sainte Marie, en passant par Le Tampon, et la région des Plaines. Ces cheveux de Pelé se forment sous l'action du vent, lorsque les éjectas de lave des fontaines au niveau du site éruptif se font étirer et transporter par le vent" précise l'OVPF.

Selon Aline Peltier, les débits avaient triplé depuis le début de l’éruption, ce qui explique la quantité impressionnante de gaz dans l’air et de cheveux de pelé sur l’ensemble de l’île.

En effet, une forte concentration de soufre a été enregistrée dans l’air dans le secteur du Tampon, notamment vers Bourg-Murat. La présence de cheveux de pelé, définis par les volcanologues comme des"filaments qui se forment lorsque les projections de lave émises au niveau des fontaines de lave se font étirées et transportées par le vent", a également été constatée sur l’île.

La mairie du Tampon "recommande la plus grande prudence et appelle les éleveurs à la vigilance et à prendre les précautions nécessaires" quant à la présence de cheveux de pelés, semblables à de fines auguilles tranchantes, pouvant être dangereux pour les animaux mais aussi pour la population.

Cheveux de pellet à grand sable

Publiée par Adevo Elevage du Volcan surDimanche 5 avril 2020

- Cinq jours d'éruption -

L’éruption a débuté le jeudi 2 avril sur le flanc est du Piton de la Fournaise, aux alentours de 12h20 heure locale. Depuis la journée du 5 avril, 189 séismes volcans-tectoniques superficiels (moins de 2km de profondeur) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux. Ces séismes ont été localisés sous la partie sud-est du cratère Dolomieu.

Lire aussi : Forte concentration de soufre au Tampon

Compte tenu de la forte sismicité enregistrée au niveau de la zone sommitale et des risques associés, de la présence d’un fort panache de gaz sur la zone sommitale et de mauvaises conditions météorologiques, la mission de terrain prévue par une équipe de l’OVPF pour le diagnostic et la réparation d’une station de surveillance endommagée par l’éruption avait été annulée.

Située à 200 mètres de la fissure, cette station équipée notamment d’un GSP était en effet en panne. “Un diagnostic sur place était prévu aujourd’hui”, indiquait Aline Peltier, directrice de l'OVPF. “Mais c’est trop dangereux, on va attendre que la situation se stabilise pour ne prendre aucun risque”.

"Ce dimanche déjà, une forte activité sismique avait été enregistrée sous les cratères sommitaux. 56 séismes volcano-tectoniques ont été enregistrés, et ont été localisés à environ 2 km de profondeur sous la bordure sud-est du cratère Dolomieu. "Ces séismes témoignent de la fragilisation du milieu, soit par une circulation de fluide ou la vidange d’un réservoir, très certainement en lien avec l’alimentation du site éruptif et son regain d’activité depuis 24h environ" relevait alors l'observatoire.

"Le mauvais temps reste de mise aux alentours du volcan, rendant les mesures du débit de la lave en surface difficile. Mais une augmentation semble se dessiner sur les dernières 24 heures" avait noté l'OVPF. Cette éruption a notamment été marquée par le manque de visiteurs, le confinement étant de mise et empêchant les curieux de se rendre sur la Nationale 2.

Toutes les informations, les photos et les vidéos sur l'éruption en cours et les autres éruptions sont ici

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

Le référé d'Ericka Bareigts contre la préfecture et l'ARS est rejeté

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Le mercredi 1er avril, Ericka Bareigts a déposé un référé contre la préfecture et l'ARS, également signé par la fédération des médecins de France de La Réunion et l'union régionale des personnels pénitentiaires, des médecins libéraux et des infirmiers.

Celui-ci visait à pointer du doigt le retard pris au niveau local dans la gestion de l'épidémie. La procédure visait à "enjoindre le préfet et la directrice de l'ARS" à "prendre toutes les mesures réglementaires qu'impose l'urgence sanitaire découlant de l'épidémie de Covid-19".

Ce lundi 6 avril le référé a été rejété par le tribunal administratif, nous apprend maître Mihidoiri Ali, l'un des avocats du collectif plaignant. "Le tribunal prend en considération la réalité au niveau national sans prendre en considération la spécificité locale, le retard pris à La Réunion et ce que les professionnels de santé revendiquent au quotidien c'est-à-dire un approvisionnement en masques insuffisant. On est depuis trois semaines confinés dans une situation de pénurie, qui ne répond pas aux besoins de la population locale et c'est regrettable" déclare l'avocat.

"On a pas encore décidé de ce qu'on va faire" ajoute-t-il. L'avocat va décider probablement dans la soirée avec son collège d'un recours, ou non, devant le Conseil d'Etat.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

Lire aussi : Référé contre la préfecture et l'ARS : le tribunal administratif donnera sa décision sous 48 heures

Lire aussi : Thierry Robert saisit le tribunal adminstratif contre l'ARS et le CHU de La Réunion

Ouverture d'un centre d'hébergement temporaire pour les personnes sans-abri

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Face à l’épidémie de COVID 19, le soutien à nos concitoyens les plus fragiles constitue une priorité pour l’Etat et l’ensemble des partenaires du champ des solidarités. La mise à l’abri des personnes sans domicile fixe, dans la période de confinement, est un enjeu essentiel pour assurer leur mise en sécurité au sein d’un lieu refuge.

Au-delà de la mise à l’abri, il est important également que les personnes sans domicile fixe puissent continuer à accéder à des points d’eau, des points d’hygiène corporelle, à s’alimenter et à pouvoir être hébergés afin de ne pas les laisser à la rue pour le cas où la maladie venait à se déclarer.

Après l’ouverture du centre d’accueil de Saint-Denis implanté au CREPS, un accueil temporaire pour 30 personnes vient également d’ouvrir à Saint-Paul depuis le 6 avril dans les locaux administratifs de l'ancien hôpital Gabriel Martin.

Ce dispositif, coordonné par les services de l’Etat, a pu se mettre en œuvre grâce à la mobilisation des partenaires engagés localement afin de répondre aux besoins en hébergement, en accompagnement social et en logistique.

- Le centre hospitalier ouest (CHOR) a mis à disposition les locaux administratifs de l'ancien hôpital Gabriel Martin sur réquisition de l’Etat,

- L’association Allon Déor coordonne sur site les différentes interventions et assure l’accompagnement social du projet,

- La maison de l’amitié, située à proximité organise la fourniture de repas dans ses locaux.

- La commune a fourni les lits picots et a renforcé l’aide financière apportée à la maison de l’amitié avec son CCAS.

La mise en place de cette structure a également été facilitée par un don de masques effectué par des entreprises.

L’Etat poursuit son travail de mise en sécurité 24h/24h des personnes sans abri avec le suivi et l’appui des solutions déployées par les communes, et quand le besoin n’est pas complètement couvert, par la mise en œuvre de solutions complémentaires.

L’Etat procède par exemple à des réquisitions hôtelières pour mettre en sécurité toutes les personnes sans abri lorsque les besoins sont trop importants. C’est le cas ce jour d’un hôtel situé à Saint-Denis, réquisitionné en accord avec l’hôtelier afin d’augmenter les capacités d’accueils des personnes sans domicile fixe sur le chef-lieu pendant cette période de crise, en coordination avec des associations du secteur social.

La plateforme du 115 et l’ensemble des centres d’hébergement financés par l’Etat continuent de fonctionner en cette période, permettant la mise en sécurité de plus de 680 personnes. Les solutions déployées par les communes pour répondre à la crise ont permis en outre de mettre en sécurité une trentaine de personnes supplémentaires.

Pour compléter cette offre, l’Etat a pour l’instant organisé l’ouverture de 71 places supplémentaires sur les arrondissements Nord et Ouest et travaille à l’ouverture d’une quinzaine de places supplémentaires sur Saint Pierre dans les jours à venir en appui de la commune.

Par ailleurs, un centre d’hébergement de 20 places a été ouvert pour les personnes sans-abris malades non graves contaminés par le covid-19. Le centre, heureusement encore peu sollicité, est géré par la Croix Rouge. Sa capacité peut être étendue si besoin, pour accueillir des personnes seules comme des familles.

C’est donc près de 800 personnes sans abri ou en rupture d’hébergement que cette mobilisation exceptionnelle permet de mettre en sécurité face à la menace épidémique sur le territoire de La Réunion.

Les Autrichiens entrevoient la sortie du confinement

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Le gouvernement autrichien, qui avait été dans la première vague des pays européens décrétant la limitation drastique des activités et des déplacements, il y a trois semaines, est le premier à avoir dévoilé, lundi, sa feuille de route d'un retour à une "nouvelle normalité" faite de vigilance et de "gestes barrières".

Le pays de 8,8 millions d'habitants estime avoir "aplati la courbe" des nouvelles infections, ramenées à une progression quotidienne de moins de 2%, quand elle atteignait 40% à la mi-mars, selon le ministre de la Santé Rudolf Anschober. "Nous avons la décrue la plus importante de l'UE", a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de faire encore mieux. Sur les 12.058 cas de Covid-19 comptabilisés dans le pays, 204 personnes sont décédées et environ un millier de malades étaient hospitalisés lundi.

Cette évolution favorable a conduit le gouvernement à définir un programme de "remise en marche par étapes", tout en appelant la population à conserver "la plus grande discipline". Après la réouverture des petits commerces le 14 avril, tous les autres magasins devraient suivre début mai, suivis des restaurants mi-mai. Des aménagements seront nécessaires pour respecter les distances de précaution, a prévenu le gouvernement.

Dans le même temps, les Autrichiens devront continuer à limiter leurs déplacements à l'essentiel jusqu'à la fin du mois d'avril. Dans le cadre des mesures de confinement, les déplacements sont autorisés si le télétravail est impossible, pour faire des courses, porter assistance ou faire de l'exercice - sans limitation de périmètre. Si les contrôles policiers ont été renforcés, c'est essentiellement pour empêcher les rassemblements à l'extérieur, aucune attestation n'étant requise pour les sorties individuelles.

- Patience pour la culture -

La semaine en cours "va être décisive" pour évaluer si la levée des restrictions pourra s'appliquer comme prévu, a expliqué le chancelier Sebastian Kurz. Avec 111.000 tests pratiqués à ce jour, le pays estime être "bien plus avancé" que beaucoup d'autres sur le continent, selon le ministre de la Santé. Les écoles devraient rester fermées jusqu'à la mi-mai, l'enseignement supérieur poursuivant les cours en ligne jusqu'à la fin de l'année universitaire.

Le monde de la culture et du sport devra être plus patient. Alors que les musées et les salles de concert qui font la réputation Vienne sont fermés depuis le 11 mars, il n'est pas question d'autoriser les manifestations culturelles, ni tout autre rassemblement public, avant le mois de juillet, au plus tôt.

Le festival de musique de Salzbourg, l'un des plus courus de l'été, espère encore le maintien de son édition 2020 qui doit débuter fin juillet. L'Autriche confirme aussi qu'elle veut être un des pays précurseurs dans la généralisation du port du masque : obligatoire depuis lundi dans les supermarchés, il le sera bientôt dans les transports publics, avec une amende de 50 euros à la clef pour les contrevenants.

"Le danger n'a pas disparu simplement parce que les chiffres baissent", a prévenu le chancelier. L'Autriche "n'a pas encore franchi le sommet de la montagne", a-t-il ajouté mettant en garde contre le scénario d'une seconde vague épidémique qui conduirait à un retour des restrictions.

Dans la région alpine du Tyrol, la plus touchée par le Covid-19, la quarantaine décrétée pour endiguer la propagation au reste du pays, sera levée mardi pour les 750.000 habitants. Les autorités de cette province ont été accusées d'avoir tardé à réagir face aux premiers cas détectés dans la populaire station de ski d'Ischgl, où des centaines de vacanciers ont été contaminés.

Une des grandes inconnues concerne les déplacements internationaux, alors que le trafic aérien dans le pays est quasi nul. Le chancelier a prévenu qu'ils continueraient durablement d'être entravés : "Tant qu'il n'y aura pas de vaccination ou de médicament efficace, cette maladie nous accompagnera et il n'y aura pas de liberté de voyager telle que nous la connaissions", a-t-il observé ce week-end. AFP


Nulle part où aller: le bidonville indien de Dharavi au piège du coronavirus

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Près d'un million de personnes vivent dans la promiscuité le long des allées étroites de ce bidonville de Bombay, rendu célèbre par le film "Slumdog Millionnaire". Nombre d'entre elles travaillent comme employés de maison ou gardes de sécurité dans des quartiers plus riches de la capitale économique indienne. Des conditions qui font de ce quartier de bicoques et petits appartements un lieu de propagation idéal pour l'épidémie de coronavirus. Dharavi compte déjà cinq cas confirmés de Covid-19, qui y a fait deux morts.

"Que pouvons-nous faire ? Nous nettoyons nos maisons en restant enfermés à l'intérieur", constate Abdul Kadir, un employé d'une épicerie, en regardant des employés municipaux désinfecter le bidonville par fumigation.

"Nous essayons de rester en sécurité à l'intérieur de chez nous", ajoute cet homme de 48 ans. Le gouvernement indien a décrété le 25 mars un confinement national de trois semaines, donnant un coup d'arrêt à la vie du pays de 1,3 milliard d'habitants. Les autorités recommandent aussi aux Indiens de maintenir une distance sociale pour se protéger du virus.

Mais à Dharavi, impossible de respecter le principe de distanciation sociale et les conditions sanitaires sont déplorables. La densité de population y est estimée à 270.000 personnes par kilomètre carré, selon le Forum économique mondial.

Personne "ne veut vivre dans des conditions dangereuses où 80 personnes doivent partager des toilettes le matin", déclare Vinod Shetty, directeur de la fondation ACORN. Mais "la survie à Dharavi repose sur la capacité à vivre dans la promiscuité. Si tout le monde demandait deux mètres d'écart, nous aurions besoin d'une zone faisant trois fois la taille de Dharavi", explique-t-il.

- Peur d'une "énorme crise" -

Les autorités de Bombay espèrent que créer des "zones d'endiguement" dans le bidonville permettra de limiter la propagation du virus. La police a érigé des barricades autour des poches liées aux cas déjà découverts: personne n'y rentre, personne n'en sort.

L'un des morts locaux était un agent d'entretien de la municipalité qui vivait ailleurs dans la ville mais travaillait dans le bidonville. Les officiels ont aussi reconverti un stade pour en faire un lieu de quarantaine doté de 300 lits. Ils ont également réquisitionné un hôpital privé du voisinage pour traiter les patients du Covid-19.

"Nous nous préparons en avance et anticipons une énorme crise" si le virus se propage dans Dharavi, dit Kiran Dighavkar, un responsable de la municipalité de Bombay. Dans leur travail d'enquête pour déterminer les personnes avec lesquelles un malade a été contact, les responsables municipaux se heurtent souvent à la défiance des habitants. "Des personnes mal informées ont peur de révéler qui elles ont rencontrées par peur d'être ostracisées. Nous essayons de les mettre en confiance pour établir leur chaîne de contacts", indique M. Dighavkar.

Mais bien des résidents de Dharavi craignent que ces efforts insuffisants et trop tardifs. "Si les cas commencent à augmenter, ils vont augmenter en grand nombre", redoute Anil Sharma, qui travaille comme garde de sécurité.

Alors que des gens émergent de leur domicile pour acheter des légumes et du lait, et qu'un homme se fait même raser dans la rue, Anil Sharma confie l'angoisse que lui cause désormais la vue d'attroupements - même plus petits que d'habitude. "J'ai très peur", confie-t-il. AFP

Le coronavirus provoque une vraie chasse aux oeufs dans les épiceries en Israël

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"Ein Beitsim" (pas d'oeufs) affichent en hébreu lundi des pancartes improvisées sur des cartons déchirés à l'entrée de plusieurs supermarchés de Jérusalem, avec dans un cas, une blague rédigée en caractères minuscules: "les poules sont en quarantaine".

Les poules n'ont pas arrêté de pondre. Mais ici, les oeufs manquent. En Israël, ceux-ci font partie du régime quotidien de millions de personnes, au point que des consommateurs se brouillent dans les allées des supermarchés afin de stocker de vrais oeufs - et non des copies chocolatées - à l'approche de Pessah, la Pâque juive qui s'étire sur huit jours à partir de mercredi.

Devant les enseignes, des Israéliens font la queue, le bas du visage recouvert d'un masque de protection. "Il y a des oeufs?", demandent certains, hagards, aux personnes qui sortent des magasins.

Une fois à l'intérieur, c'est la désolation devant les étagères vides là où habituellement s'empilent des cartons de douzaines d'oeufs, gros, petits, extra-jumbo, blancs, bruns ou bios. Cette pénurie agace d'autant plus que l'oeuf fait partie des sept éléments du plateau du Seder, repas qui marque le début de Pessah, avec les herbes amères, le pain azyme, deux légumes, un mélange de noix et de pommes ainsi qu'un os d'agneau ou de volaille en son absence.

Pendant la huitaine pascale, nombre d'aliments sont aussi proscrits, comme les pâtes, ce qui fait de l'oeuf une valeur alimentaire refuge qui entre aussi dans la composition de plats comme les "boulettes de matsa".

- "Marché noir" -

La fête commémore, selon la tradition, l'exode du peuple hébreu d'Egypte et son errance dans le désert. Les mets, disposés sur le plateau et dégustés dans un certain ordre au cours du repas, ont tous une fonction symbolique. L'oeuf représente le sacrifice rituel à l'époque du Temple de Jérusalem, dont il rappelle la destruction.

Dans certains marchés, la vente est rationnée et limitée à une ou deux boîtes par client. A d'autres, elle est conditionnée. Un journaliste de l'AFP a constaté qu'un vendeur exigeait des clients un achat minimal de 65 shekels (environ 16 euros) pour pouvoir acquérir le précieux sésame: une boîte de douze.

Des cas d'augmentation soudaine des prix ont aussi été rapportés par les médias locaux. Dans ce scénario, un phénomène inquiète les autorités: le marché noir. Face à l'émergence de ce marché parallèle et craignant des risques sanitaires, le ministère de l'Agriculture a appelé "la population "à acheter des oeufs dans des points de vente connus et légaux et non sur le marché noir ou ceux vendus au porte à porte".

- Opération spéciale -

"On était préparés à une hausse de 10 à 20% de la demande à cette période de l'année, mais pas à 60%", explique à l'AFP Arbel Shiran, qui dirige la chaîne de magasins Bio Nizat Haduvdevan. Selon lui, si la demande a explosé, les capacités de production sont elles restées inchangées, ce qui pose problème. Et, dit-il, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Pour pallier le manque, le gouvernement a pris des mesures spéciales pour importer d'urgence des dizaines de millions d'oeufs d'Europe.

"Compte tenu de la pénurie", le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre des Finances Moshe Kahlon ont donné leur feu vert pour "subventionner l'importation d'oeufs par voie aérienne d'Europe vers Israël", a indiqué vendredi le bureau du Premier ministre.

Les formalités douanières ont été allégées et les quotas d'importation revus à la hausse, selon une directive du ministère de l'Agriculture. Une première cargaison géante est arrivée d'Europe dimanche par voie maritime. Une prochaine livraison est attendue mardi, juste avant Pâque. AFP

Un résident sur 4 contaminé: dans le huis clos de l'Ehpad Rothschild à Paris

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Près de 500 personnes, issues de toutes classes sociales, occupent les chambres de cet établissement, l'un des plus grands de la capitale. Dans l'aile Gila, l'un des quatre bâtiments de cette vaste institution privée, le téléphone sonne dans le vide depuis des jours.

"Équipe de soin avec quatre numéros de portable, ça ne répond pas. Secrétariat médical, ça ne répond pas. Cellule psychologique, ça ne répond pas", résume auprès de l'AFP, Clarisse Marquez. Sa mère, 85 ans, est entrée dans l'établissement quelques jours avant le confinement le 17 mars.

Zone grise depuis le début de l'épidémie, les décès dans les Établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) - plus de 7.500 en France -, étaient jusqu'à la semaine dernière encore exclus du décompte prenant seul en compte les décès à l'hôpital. Selon un premier bilan officiel dévoilé jeudi, au moins 884 personnes y sont mortes depuis le début de l'épidémie de coronavirus. En Ile-de-France, sur 700 établissements, près d'un sur deux est touché.

Entre deux phrases dites par sa mère avec difficulté au téléphone, Clarisse Marquez comprend qu'on "lui a mis quelque chose dans le nez". Il lui faudra plusieurs jours pour réussir à joindre une aide-soignante: un test au covid-19 a été réalisé sur sa mère; elle est "malade depuis plusieurs jours", lâche la soignante avant d'écourter la conversation.

Depuis, Clarisse Marquez affirme n'avoir reçu aucune autre information, si ce n'est que le test a été positif. "Un patient de 90 ans" est déjà guéri, lui a dit un médecin pour tout réconfort.

- "Pénurie" -

Depuis le 12 mars, la maison de retraite de la fondation Rothschild s'est confinée pour empêcher le virus de toucher ses occupants, particulièrement à risque. Du portail de la rue Picpus (12e arrondissement) seul entre et sort le personnel soignant. Il y a quelques jours, une entreprise a livré des cercueils.

Pendant une semaine, aucun nouveau bilan dans l'établissement n'a été communiqué. La direction, sollicitée par l'AFP, n'a pas souhaité répondre aux questions. Fin mars, une équipe de l'Agence régionale de Santé (ARS) s'est rendue dans l'établissement pour s'assurer de la mise en ?uvre des mesures de protection. "L'ARS a des contacts réguliers avec l'établissement", assure l'agence à l'AFP.

Dans un courrier aux familles quelques semaines plus tôt, la directrice de l'établissement, Hélène Valentin, assurait que "les personnels intervenant sur un résident porteur du virus sont entièrement équipés de surblouses, masques, lunettes, et gants de protection". Pour les cas ou suspicions, "des regroupements sont organisés à certains étages afin d'éviter la propagation", ajoutait-elle.

Toutefois, selon des sources concordantes, l'établissement fait face à une pénurie de soignants, eux-mêmes contaminés ou qui ont exercé leur droit de retrait. La direction a informé les familles être "en train de recruter" et les a même sollicitées, leur demandant d'orienter vers elle les professionnels de santé qu'elles connaîtraient.

Selon une aide-soignante membre du réseau d'Ehpad de la fondation, elle-même en arrêt maladie, le personnel dans le réseau en Ile-de-France manque, les soins sont limités au minimum et des consignes comme "faire la toilette en dernier aux malades" du covid pour éviter la propagation, ont été données. Elle dénonce un manque de matériel de protection en début d'épidémie, corroboré par un mot de la direction aux familles les remerciant pour leurs "dons de masques". Depuis, selon une source syndicale au sein de l?établissement, des arrivées de matériel permettent aux soignants de tenir "au jour le jour".

- "Irréalité" -

Un responsable du culte israélite de cet établissement, qui accueille de nombreux pensionnaires juifs, dont plusieurs survivants de l'époque de la Shoah, n'a pas eu de nouvelles de l'établissement depuis trois semaines. "C'est comme si je n'existais pas", dit-il à l'AFP sous couvert d'anonymat. La synagogue a été fermée le 3 mars. A ce moment-là, les visiteurs doivent alors répondre à un questionnaire de santé à leur entrée, prendre leur température et se laver les mains.

Pour le premier tour des municipales, il sera interdit aux pensionnaires "de se déplacer pour voter". Une cellule pour enregistrer les procurations est mise en place au pavillon Malka. C'est là que vivait Marguerite Derrida, 87 ans. La psychanalyste, épouse du célèbre philosophe français Jacques Derrida, avait rejoint il y a un an l'établissement, recommandé à ses deux fils.

L'un d'eux, Jean, réussit à la voir une dernière fois avant l'interdiction des visites édictée au niveau national le 11 mars. "Les dames de compagnie étaient là, le personnel, comme d'habitude semblait un peu débordé, mais sans plus", se souvient-il. "Est-ce à ce moment-là que le virus a circulé?", s'interroge-t-il. Quelques jours plus tard, quatre premiers cas de covid-19 dans l'établissement sont confirmés aux familles. Ils sont logés au même étage que Marguerite Derrida, où s'alignent, avec vue sur un jardin, une quarantaine de chambres.

Rapidement, une suspicion de contamination plane sur elle. Un médecin dit à Jean "ne pas être optimiste". Et un samedi matin, un bref coup de fil annonce la nouvelle: c'est fini. Sa mère sera enterrée aux côtés de son mari, seuls ses deux fils seront présents. Face aux questions sur les dernières heures de sa mère, l'infirmière écourte: "j'ai senti qu'ils avaient des consignes", dit-il, encore surpris par "l'irréalité" de la vitesse à laquelle ça c'est produit.

Vendredi, après une semaine marquée par une montée en puissance de l'épidémie en France, l'établissement s'est décidé à envoyer un nouveau courrier aux familles. Dernier bilan: 117 résidents contaminés, soit un sur quatre en trois semaines, 34 morts. La semaine précédente, il y avait 19 morts.

En recevant ce courrier, Clarisse Marquez a repris sa vaine tournée d'appels. "J'ai peur qu'on apprenne juste froidement que c'est fini", dit-elle. Aux dernières nouvelles, sa mère a été placée sous assistance respiratoire. AFP

Primaires démocrates: malgré le coronavirus, le Wisconsin votera mardi

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Alors que toute la population de cet Etat du "Midwest" est appelée à rester à la maison depuis fin mars pour éviter la propagation du coronavirus, les bureaux de vote devraient ouvrir mardi matin, à 7H00 (12H00 GMT), faute d'une entente entre démocrates et républicains pour repousser le scrutin, ou le convertir en vote exclusivement par correspondance.

Plus d'une centaine de municipalités ont averti qu'elles n'avaient pas assez d'employés électoraux pour ouvrir un seul bureau de vote. Le gouverneur démocrate Tony Evers a décidé de faire appel à des membres de la Garde nationale du Wisconsin pour aider, mais s'attend à ce que cela ne soit pas suffisant pour combler toutes les absences.

En jeu: la primaire démocrate mais aussi des élections locales parfois cruciales pour l'équilibre des pouvoirs dans l'Etat, ce qui explique avant tout le bras de fer autour du scrutin. "Les gens ne devraient pas être forcés de risquer leur vie pour voter", avait dénoncé la semaine dernière le sénateur indépendant Bernie Sanders, en appelant à repousser l'élection.

L'ancien vice-président Joe Biden s'en est lui remis aux autorités du Wisconsin, tout en plaidant pour plus de votes par correspondance. Il n'y a pas de grand suspense sur l'issue de ce scrutin, selon le site de statistiques électorales FiveThirtyEight qui donne sept chances sur huit à Joe Biden, 77 ans, de remporter le Wisconsin.

L'ex-bras droit de Barack Obama dispose d'une telle avance en nombre de délégués, nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate et défier Donald Trump le 3 novembre, que même une victoire de Bernie Sanders, 78 ans, dans le Wisconsin ne suffirait pas à combler l'écart.

A cause de la pandémie de coronavirus, qui frappe durement les Etats-Unis, aucune primaire démocrate n'a été organisée depuis le 17 mars et déjà 15 Etats ainsi que le territoire de Porto Rico ont annoncé le report de leurs scrutins. Afin de permettre à plus d'électeurs d'éviter les bureaux de vote, un juge du Wisconsin a repoussé de six jours l'échéance du vote par procuration, jusqu'au 13 avril. Les républicains ont fait appel de cette décision samedi auprès de la Cour suprême. AFP

Salaires, mercato? La Fifa se veut "flexible" face au coronavirus

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C'est le résultat d'une réflexion entamée le 18 mars par un groupe de travail, au lendemain de l'annonce du report inédit à 2021 de l'Euro de football: puisque la pandémie de coronavirus a eu "un impact majeur" sur les revenus des clubs, précipitant certains au bord du dépôts de bilan, le football "doit trouver des solutions justes et équitables (...) avec l'objectif de protéger des emplois", estime la Fifa, selon des sources interrogées par l'AFP.

Dans un ensemble de directives établies en accord avec les confédérations et qui vont être transmises aux 211 fédérations membres, l'instance basée à Zurich encourage "fortement les clubs et les joueurs" à collaborer pour trouver des accords pendant la suspension des compétitions nationales et internationales.

La Fifa suggère d'étudier quelles mesures sont envisageables, "y compris des mesures gouvernementales" pour soutenir les clubs et les joueurs, que les salaires "soient retardés ou réduits" et si un système d'assurance peut s'appliquer.

- Contrats prolongés au-delà du 30 juin ? -

Si clubs et joueurs ne peuvent tomber d'accord, essentiellement sur une baisse du salaire déjà mise en ?uvre par plusieurs clubs en Europe mais contestée par certains joueurs, des litiges seront alors soumis à la Fifa. L'instance vérifiera dès lors notamment s'il y eu une "véritable tentative" du club de trouver un accord avec les joueurs, quelle est la situation économique du club et si les joueurs ont été traités de façon "juste".

Si en Allemagne, Espagne ou Italie, les sacrifices salariaux de joueurs se multiplient face à la crise du coronavirus, la Premier League anglaise espère pour sa part obtenir 30% de baisse de salaires des footballeurs mais ces derniers se montrent réticents malgré la pression de l'opinion.

L'attaquant Wayne Rooney, ancien capitaine de l'Angleterre, a affirmé dimanche que les footballeurs professionnels, fustigés par certains membres du gouvernement parce qu'ils tardaient à accepter de baisser leurs salaires, sont "des cibles faciles".

La Fifa suggère également que les contrats des joueurs, ce qui inclut les prêts, "soient prolongés jusqu'à la fin de la saison actuelle", c'est-à-dire au-delà du 30 juin, afin de préserver "l'intégrité et la stabilité" sportive. Si la saison s'étire pendant l'été, de telles prolongations permettraient par exemple à un club comme le Paris SG de conserver jusqu'au terme de l'exercice son avant-centre Edinson Cavani ou son capitaine Thiago Silva, qui sont en principe libres de tout contrat au 1er juillet.

- La Fifa mise sur son "autorité morale" -

Certes, ces directives de la Fifa ne sont que des recommandations car c'est le droit national, notamment le droit du travail qui s'applique dans chaque Etat. Mais ces consignes "sont importantes et étaient attendues dans la mesure où la Fifa a une autorité morale très forte", estime une source proche de l'instance.

Concernant le mercato estival, dont les dates sont habituelles très encadrées, la Fifa permettra de "repousser les fenêtres de transferts pour qu'elles tombent entre la fin de la saison en cours et le début de la prochaine". La fédération internationale, qui promet de se montrer "flexible" à ce sujet, s'assurera cependant qu'un niveau de "coordination" existe entre les différents pays.

Une mesure réclamée par plusieurs dirigeants de club, comme le nouveau président de Rennes (France), Nicolas Holveck: "Si le championnat doit se finir après le 30 juin, ce qui est plus qu'une probabilité, et si on veut que l'équité soit respectée, forcément il faudra que les contrats se terminant au 30 juin ou les contrats de prêt soient prolongés pour que les clubs puissent finir avec leur effectif", a-t-il déclaré dimanche lors d'une conférence téléphonique. "Le premier niveau, c'est le droit du travail, il prévaudra. Et le deuxième, c'est la Fifa, qui a un rôle important à jouer avec la période de mercato", a-t-il ajouté. AFP

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